lundi 2 novembre 2020

Introduction


" Kompezan Brasparzh, Diveinan Berrien, Diradennan Plouie, Tri zra dic'hallus da Zoue. 

Aplanir Brasparts, Épierrer Berrien, Ôter la fougère de Plouyé, Trois choses impossible à Dieu"





Brasparts, petite bourgade de 1024 habitants au dernier recensement, située à égale distance de Quimper, Brest et Morlaix, au cœur des Monts d'Arrée.

C'est elle, aujourd'hui, qui peut revendiquer officiellement sur son sol, d'avoir le Mont Saint-Michel. 

Car oui, effectivement Saint-Rivoal et Botmeur étaient des trêves de Brasparts, jusqu'en 1925. 

Les voix du Seigneur sont impénétrables au cœur de cette immensité de beauté. 

Je vais vous conter l'histoire de ce lieu, si cher à mon cœur, grâce à ma famille qui y a vécu. 

Je frissonne d'envie de la partager avec vous, lecteurs. 

Les supports photographiques proviennent d'archives privées.


Armes de Brasparts


"de sinople à une tête de cheval arrachée d'argent, au chef denché de trois pièces de même"

jeudi 1 octobre 2020

Histoire et Evolution



Carte de Cassini 1675


 TOPONYMIE

1050 : Bratberth, 1360 : Brasperz, 1370 :  Brasberzh, 1450 :  Brasperz, 1536 :  Brasparts

En vieux Breton, il existe cette traduction : 

Brath = Piquer 

Parzh, Perzh : Haie

Sans doute un ouvrage défensif formé de haies. 

Le vieux Breton ayant disparu, Brath est retrouvé dans le Gallois qui correspond au verbe Piquer.

Dans le Breton des années 1800

Braz = Grand

Parzh ou Parrez = Commune

Ce qui signifie Grande Paroisse, 

ÉTYMOLOGIE 

Brasparts est traversée par la départementale D785, sur l'axe routier, Quimper-Morlaix. Elle est voisine des communes de Pleyben, Lannedern, Loqueffret, Brennilis, Botmeur, Saint-Rivoal et Lopérec. 

POPULATION

Les villages sont au nombres de 87.

1789 : 2 323, 1806 : 2 504, 1878 : 3 016, 1911 : 3 524, 1962 : 1 500, 2020 : 1 024. 

HISTOIRE 

Les alignements de la Noce de Pierre, près du lac de Brennilis montre un habitat existant depuis le mésolithique.et le tumulus de Goarem an Digui, près du village de Prat ar Bloc'h nous indique une sépulture datant de l'âge du bronze. A Stumenven et à Castel Du se trouvent deux sites Gallo-Romains habités par des Osismes.  

Une légende veut que cette paroisse ait pour premier titulaire Saint-Jaoua, neveu de Saint-Pol-Aurélien et envoyé à Brasparts pour lutter contre le paganisme ( Non-Chrétiens). Il aurait succédé à Saint-Tujan, patron de l'actuelle église. 

En 1280, Jean Baptiste Ogée écrit dans ses nouvelles que le territoire de Bras-Perth renferme les manoirs nobles de Toullaouen, La Marche, La Forêt, Le Squiriou, Maestangal et Parchiame. 

En 1675, la commune est connue pour des faits liés à la révolte des bonnets rouges. 

En 1692, le Pape Innocent XII, accorde indulgence plénière et rémission de tous leurs péchés à ceux qui auront visité avec dévotion l'église de la bienheureuse Vierge Marie à Brasparts.

Au milieu du 18e siècle, des chemins anciens desservent Brasparts : 

* Le Hent Tro Breizh, ce chemin sinueux est un véritable bourbier entre Quimper et Saint-Pol. Il passe par Castel Du puis monte sur la crête de Stumenven, passant à l'ouest de la Motte Cronon et dérive sur les landes de Saint-Rivoal pour rattraper le Léon. 

* Le chemin d'Ahès (Carhaix) qui mène jusqu'au Bec du Raz (Ile de Sein). 

* La route royale Quimper-Morlaix 1794-1843  

* La route de Le Faou 1800-1844, aucun rapport avec celle d'aujourd'hui, je préfère le préciser. 

* La route de Sizun 1825-1888.

Brasparts est alors une grande cité commerciale

En 1770, les archives montrent que le Marquis de La Fayette ( Maréchal de France ), possédait les terres du Parc. 

En 1780, la répartition du territoire paroissial a une superficie de 6 926 ha. Il est divisé par les lacs, étangs, prairies, terres labourables et landes.

En 1834, Brasparts voit arriver la brigade à cheval de gendarmerie et le premier médecin. 

En 1843, le Baron de la Pylaie, nous raconte dans ses nouvelles que ce pays est en arrière de deux siècles par rapport au reste de la France. Les habitants portent le costume, les cérémonies religieuses et les traditions du pain bénit sont d'actualité, l'absence de bancs dans l'église et le bruit des sabots dans les rues le rende stupéfait. Il s'exclame de cette pauvreté existante.

En 1850, Brasparts est relié au rail, le progrès favorise l'émigration, la montagne se vide de ses habitants. Il ne reste que les derniers paysans pauvres et défavorisés. 

En 1898, L'abbé Bourvon, Recteur de Brasparts, obtient l'agrandissement du cimetière, répare les chapelles de Saint-Michel, Sainte-Barbe et Saint-Sébastien, dote l'église d'un chemin de croix, crée l’école privée Saint-Michel, confié aux frères de Ploermel. 

En 1900, le recensement dévoile 3 769 habitants dont 800 rien qu'au bourg. On y compte cinquante cafés-épiceries.

Au début des années 1900, l'élevage domine la paysannerie, 3 705 bovins, soit deux par habitants, 760 chevaux, 450 moutons noirs. L'exploitation des pommiers à cidre explose considérablement. L'essor de la petite propriété rurale permet l'appropriation individuelles des anciennes terres collectives. Le char à bancs a remplacée les bœufs. Le costume Breton devenu incommode et pittoresque a complètement disparu.

En 1907, les fermiers cultivent des céréales occupant 1 390 ha. L'avoine pour payer le fermage et pour nourrir les animaux. Le froment et le sarrasin pour nourrir les personnes. 

En 1912, les Chemins de Fer Armoricains créent la ligne du train patate, Plouescat-Rosporden. Elle est crée grâce à l'extraction de la tourbe du Yeun Elez, servant à  alimenter en énergie la poudrerie de Pont de Buis.

En 1925, Brasparts est le premier bourg du département à voir l'électricité arriver grâce à la turbine de la centrale électrique de Brennilis. L'invention fut vendue à la compagnie "Le Bon" avant l'apparition d'EDF en 1946. Thomas Edison est l'inventeur de l’électricité en 1822.  

En 1938, Brasparts créée une équipe de pompiers et à la suite s'un grand feu ravageant la ferme de Prat ar Bloc'h, s'équipe d'une moto pompe manuelle. L'eau est pompé du lavoir de Pont-Coat et permet d'asperger le coq de l'église vu sa capacité de 60 mètres cubes/heure. 


1904


1904

Hotel des Voyageurs


Les pompiers utilisant la Moto-Pompe en 1942 à Pont-Coat

Les Maires

1790-1791 : Jérôme Le Gaouyat

1791-1793 : Yves Kerdévez

1793-1816 : Jacques François Haranchipy

1816-1817 : Marc Le Férec

1817-1818 : Jean Pierre Goasguen

1818-1821 : Yves Le Guillou

1821-1834 : Yves Yvenat

1835-1840 : Yves Salaün

1841-1844 : Jacques Le Bretton

1845-1850 : Pierre Joseph Chenel

1850-1863 : Jean François Messager

1863-1868 : Frédéric Pierre Jean Le Guyader

1868-1881 : Yves Kerguélen

1881-1888 : Louis Cariou

1888-1895 : Yves Laurent Lazennec

1895-1900 : Yves Cazuguel

1900-1906 : Yves Le Guillou

1906-1912 : Louis Cariou

1912-1935 : Pierre Jean Yvenat

1935-1941 : Yves Marie Cloarec

1941-1944 : François Marie Tréanton

1944-1947 : Yves Marie Cloarec

1947-1959 : Pierre Goavec

1959-1965 : Yves Bozec

1965-1971 : Pierre Goavec

1971-1989 : Pierre Cras

1989-1994 : Vincent Vigouroux

1994-2020 : Jean Pierre Broustal



Conseil Municipal en 1895

mardi 29 septembre 2020

La Religion

 Chapelle Saint-Michel

En 1672, le Seigneur de Kermabon en Plonévez du Faou, propriétaire de la Motte Cronon autorise la construction de la chapelle. Le Pape Innocent XI ayant signé l'acte auparavant devant Notaire et Nobles Gens, pour valider les miracles du Saint. Les terres jouxtant la chapelle restent à l'Abbaye du Relecq et celles plus bas sont entretenus par les fermiers des alentours. 

En 1673, un oratoire provisoire est construit pendant le mandat des deux fabriciens. C'est une simple cabane ressemblant à celles des sabotiers. Le registre des comptes des fabriciens nous dévoile  la provenance des matériaux : les pierres sont extraites à même le sol, les ardoises proviennent des carrières de Saint-Cadou et les bois de charpente sont achetés au comte de Bodriec en Loqueffret.

Le 29 Septembre 1677, la construction de la chapelle définitive est lancée et se termine en 1679. 

L'architecture est très simple, un plan rectangulaire avec chevet à pans coupés. 

La chapelle a été érigée pour remercier Saint-Michel d'avoir cesser une épidémie qui a sévi longtemps dans cette région. 

Abandonnée à la Révolution, elle tombe en ruines. En 1820, grâce à la piété des paroissiens, la reconstruction est possible. 

En 1835, des pierres sont amoncelées pour protéger la chapelles des intempéries.

En 1842, un abri y est construit pour abriter les nombreux pèlerins venus prier leurs Saint à l'aube des marchés et foires se tenant en Cornouaille et en Léon. 

En 1892, sous le rectorat, les Abbés Duclos et Bourvon, autorisent les paroissiens à faire de nouvelles réparations sur l'édifice. 

En 1902, Saint-Michel est invoqué pour obtenir du beau temps pour les récoltes, à guérir les enfants et les infirmes. En guise d'Ex-voto, des béquilles sont accrochées aux murs. 

En 1918, un Monument du Souvenir, pour les soldats tués ou disparu, est étudié et dessiné par Charles Chaussepied, architecte. Malheureusement, le site retenu est celui de Sainte-Anne à Auray

En 1919, une route est construite pour faciliter les pèlerinages, elle sera goudronnée par les Allemands.

Le pardon a lieu le 8 Mai et le 29 Septembre.





Ce projet a figuré au dernier salon du Petit-Palais à Paris en Mai 1918


 Chapelle Saint-Sébastien

Elle se située sur un chemin menant vers la route de Sizun. Elle fut construite par le Seigneur du Doulven, alors comte du Squiriou. 

La date de signature du fabricien sur le transept sud est de 1660, elle est construite en granite et en schiste. Elle est en forme de croix latine de style dit "Beaumanoir". Plusieurs statues y demeurent : Vierge Mère, Saint-Sébastien, Saint-Roch et deux Saint-Évêques. 

Saint-Sébastien est dévoué contre les épidémies de pestes. 

Le pardon a lieu le 8 Septembre


 Chapelle Saint-Caduan

Elle se trouve sur la route Royale menant de Kemper-Corentin à Saint-Pol-Aurélien. 

Les archives du Finistère nous disent qu'il existe des traces pour les comptes de cette chapelle entre 1660 et 1694.

En 1681, les paroissiens de Brasparts, reconnaissent Monseigneur du Parc comme fondateur de la chapelle

Lors du concordat en 1802, elle n'a jamais été rendue au culte. Les ruines et l'enclos appartiennent à la fabrique.

Elle a malheureusement disparu.

 Chapelle Sainte-Anne

Elle est propriété privée du manoir de Penkelen. 

En 1681, elle appartient à la famille de Kersaintgilly et à celle de La Marche. 

Elle a complètement disparu

 Chapelle de la Croix

La date de construction est approximative mais doit datée de 1690, par l'aveu de Monseigneur de Bodriec, comte du dit Manoir et fondateur de celle-ci. 

Elle se trouve actuellement sur le territoire de Loqueffret, elle a été longtemps un sujet de discorde entre les Abbés des deux communes. Elle se trouve en mitoyenneté des deux communes. Le pardon se faisait deux fois et les comptes allaient aux deux paroisses.

En 1843, Monseigneur Graveran, Évêque de Kemper-Corentin, décide de régulariser la situation en la  laissant en la paroisse de Loqueffret.


Chapelle Sainte-Barbe

Vers les années 1691, la construction démarre. Elle est chapelle de la communauté de la ville. 

Elle est restaurée peu avant la révolution en 1769. Elle servait de lieu ordinaire pour des assemblées du Général et du Corps politique de la paroisse.

En 1789, elle sert de caserne et elle est rendue au culte en 1827.

Lors du concordat de 1802, elle sert de demeure pour y apprendre le catéchisme aux enfants.

En 1827, l'Abbé Merer donne un aveu à Monseigneur de Poulpiquet, Évêque de Kemper-Corentin pour pouvoir la réparer. L'aveu est signé et accordé.

Les statues de Sainte Barbe, Saint André et la Sainte Vierge y demeurent.

On prie Sainte Barbe pour préserver les cultures contre la foudre.

Le pardon a lieu le 4 Décembre. 

En 1945 le maire, Yves Marie Cloarec, autorise le Recteur à la démolir à ses frais pour utiliser les pierres à la construction d'un autre ouvrage. 




1925 - Procession de Sainte-Barbe


Eglise Notre-Dame de Saint-Tujen

La date de construction est notée entre le clocheton et le dessus de la porte Ouest : 1551.

Elle est construite sous la coupe de Saint-Jaoua, neveu de Saint-Pol-Aurélien. 

La Nef et le Clocheton datent du XVIe siècle. Le Transept et le Chœur du XVIII siècle. 

Le Clocher de style Léonard, à galeries et lanternons, date du XIXe siècle. 

A son décès, en 1898, le comte René-Maurice de Kerret ordonne à sa fille Jeanne, sur aveu de son testament, de léguer à la paroisse de Brasparts assez d'argent pour fabriquer les cloches de l'église.

En 1904, les quatre cloches sont nommées au nom des filles du comte de Bourbon-Lignières, Marie Léonce Renée Charlotte, Marie Louise Suzanne, Françoise Marie Anne et Anna Marie Augustine.

Les vitraux sont ordonnés par les Vicomtes de Quillien, ceux de La Marche et de Kersaintgilly, ceux du Squiriou, et du Parc. 

Les statues de Saint-Roch, Saint-André, Saint Michel, Saint-Sébastien, La Vierge Marie, Sainte Barbe, Saint Herbot, Saint Eloi décorent les piliers de granite. 

A l'intérieur de l'église, y est représenter une Nef de six travées avec bas-cotés, deux chapelles en ailes formant le Transept et un Chœur profond à pans coupés.

Le vitrail nord date de 1543, celui du sud date de 1860. Le Maître-Autel et son Baldaquin porté par trois colonnes date du XIXe siècle. 

L'autel porte une peinture du Christ en croix datant de 1844. 

Dans les niches, deux statues en bois polychromes représentent Notre-Dame de Brasparts et Saint-Tujenn, accompagnée d'un chien. L'Autel du Rosaire date de 1658. 

Les Fonds Baptismaux datent du XVIIe siècle

La Chaire à prêcher est de style Louis XIV et est décorée par les statues des Évangélistes.

La sacristie date du XVIIe siècle.

La statue de Sainte-Appoline , patronne des dentistes, est sur le placître de l'ancien cimetière.






Autel de Saint-Pierre-aux-Liens ( Transept Sud )


Autel du Rosaire ( Transept Nord)


Statue de Saint-Michel terrassant le Dragon


L'Ossuaire

L'Ossuaire date du XVIe siècle, il est de taille rectangulaire, il comprend six ouvertures en anse de panier sans décoration, deux portes et un œil-de-bœuf. 

Sur les rampants du pignon, l'Ankou porte un javelot et un squelette représentant la mort y est sculpté.

Le pignon nord porte l'inscription, " Je vous tue tous" et sur le pignon sud est inscrit "Réveillez-vous". Un ange sonnant l'olifant y est représenté sur un des coins du mur.


Le Calvaire

Le calvaire date du XVIe siècle, on peut y voir le Crucifix, l'Ecce-Homo, Saint-Michel terrassant le dragon et la Pietà.



Les Croix 

La croix du Cimetière date de 1874, celle de Saint-Sébastien est du XVIe siècle, celle de Croix-Jacob est du XVe siècle, celle du Doulven-Vihan date de 1614, celle du Moennec, date du Moyen-Age, celle du Quinquiz date du XIIIe siècle, et celle de Ty ar Moal est de 1615.



Croix Jacob


Croix Saint-Sébastien

L'Education

En 1793, l'épouse de l'Officier Municipal Le Predour, ouvre une école pour enseigner à lire, à écrire, et expliquer les droits de l'homme.

En 1815, un nommé Le Ferec, crée une école privée.

En 1881, Yves Lazennec en est le directeur et l'unique instituteur. Vu l'affluence du nombre d'élèves, 200 inscrits, il demande en aveu au Maire, Jean-François Messager, de construire une école publique de garçons. 

En 1883, un deuxième instituteur y est nommé. Ce n'est autre que le futur Maire, Yves Cazuguel.

En 1885, l'école est construite Rue Saint-Michel au même emplacement que la Mairie. Elle devient très importante, 130 élèves internes, logés chez l'habitant, y sont inscrit. Ils viennent de plusieurs communes voisines. Elle préparait le fameux sésame de l'entrée dans la Fonction Publique, le certificat d'études. 

Corentin Cléran, second instituteur, devient le premier adjoint au Maire.

En 1873, une école privée de filles est construite, grâce au legs du vicomte René de Kerret, de Quillien. Elle est dirigée par la Congrégation des Filles du Saint-Esprit, elle est surnommée "Le Couvent". Le nom d'école de Pennanguer est donnée par les Sœurs. Elle sera ensuite rebaptisée école Sainte- Thérèse.  

En 1879, une école privée de garçons est construite et est nommée école Saint-Michel, par le Recteur de Brasparts. C'est l'actuelle salle des fêtes. 

En 1908, une école publique de garçons, est construite, elle devient le collège appelé CEG ( Collège d'Enseignement Général). Il possède un internat. Il fermera en 1970, faute du nombres d'élève peu élevé. Le bâtiment sert aux classes vertes.

Brasparts est une commune très développée au niveau de l’éducation des enfants. Quatre écoles, des centaines d'élèves venant de communes extérieures sont scolarisés. Grâce au legs de la famille de Kerret, pour les écoles privées, grâce à celui de la municipalité pour les écoles publiques. Comme partout deux camps s'opposaient : les Royalistes contre les Révolutionnaires, les Blancs contre les Rouges, les Monarchiques contre les Républicains et bien évidement, les défenseurs de l'enseignement catholique et ceux de l'école laïque, tant surnommée l'école du Diable.



Ecole Saint-Michel en 1905

Collège des Garçons (Au Centre) 



Ecole Sainte-Thérèse 


Ecole Laïque et Mairie ( Rue Saint-Michel)

lundi 28 septembre 2020

Le Monument aux Morts

En 1923, le Monument aux Morts est construit par Jean Le Rumeur, carrier à Huelgoat. Le plan a été réalisé par Charles Chaussepied, architecte à Quimper, pour la somme de 12 450 Francs. L'oeuvre du sculpteur Donnart de Landerneau nous offre un hémicycle taillé dans la Kersantite. Le fronton est en fer forgé. 

A Droite, y est représenté un marin, Jean Omnès, disparu en mer au large de Sainte-Marie de Leuca en Italie lors du torpillage du croiseur cuirassé "Léon Gambetta" par le sous-marin Autrichien U5, le 25 Avril 1915. Au centre, y est représenté, une femme en prière, il s'agit de la veuve du premier Braspartiate tué au front. A gauche, y est représenté un soldat commun. 







Jean Omnès


dimanche 27 septembre 2020

Les Halles

La première Halle daterait du 16e siècle, elle y apparaît encore sur le cadastre de 1812. Elle est située au cœur de la ville et sur une voie de passage très fréquentée. Elle est détruite en 1886.

C'est un bâtiment rectangulaire qui mesure 25 mètres de long sur 11 mètres de large, avec six travées sur les deux bas-côtés. 

Les Halles servaient lors des jours de foires et marchés. Le bâtiment appartenait à un certain Mr Cozic.

En 1892, une deuxième Halle est construite sur l'emplacement de l'ancienne. Le constructeur est un entrepreneur de Brasparts, Michel Mazé, l'architecte est Mr Gassis de Châteaulin et le Maître d 'Oeuvre n'est autre que Mr le Maire, Yves Lazennec. 

En 1963, les halles sont détruites pour plusieurs raisons. Lors de la démolition les ouvriers découvrent une boite en fer, avec des pièces et une feuille de papier, on y peut lire " République Française, Liberté, Egalité, Fraternité".


Croquis des Halles





Une foire en 1915

samedi 26 septembre 2020

La Pompe à eau et la Statue de la Sainte-Vierge à l'enfant

 En 1889, René-Maurice de Kerret de Quillien, devait doter Brasparts d'un service d'eau. C'est un échec, à cause de fortes oppositions politiques venant de la Municipalité. 

Il décide alors, à ses frais, de faire construire une pompe devant les nouvelles Halles. 

Voici un extrait de l'aveu entre Mr le vicomte et Mr le Maire : " Mr le vicomte de Kerret s'oblige à exécuter à ses frais, les travaux nécessaires pour le creusement d'un puits et l'installation d'une pompe sur la place des Halles du bourg de Brasparts et en faire l'abandon, à titre gratuit, en faveur de ladite commune. Il exprime le désir que la statue de la Sainte-Vierge soit placée par ses soins, sur la pompe et ne soit enlevée sous aucun prétexte". (CF Aveu)

Lors de la démolition des halles, la statue est déplacée sur le parvis de l'église, à l'entrée du cimetière près du Monument aux Morts.

Un ancien de Brasparts m'a raconté, qu'il existait un chemin sous-terrain, alimenté en eau. Il partait du sous-sol du Château de Quillien menant aux Halles de Brasparts.  

Croquis de la pompe

Statue de la Sainte-Vierge à l'enfant 


Aveu entre le vicomte de Kerret et Yves Lazennec

Le Patronage

Le 7 Novembre 1945, parait au journal officiel l'annonce de la création des "Gars des Monts d'Arrée". 

Le siège se trouve rue Saint-Michel, au lieu dit du Patronage, un ancien atelier dont la famille Mazé en est propriétaire. Il est fondé par des pères de familles pour aider les jeunes aux loisirs. Nous pouvons trouver les activités suivantes : bibliothèque, concerts, jeux, compétitions sportives. 

Il y avait notamment un Cinéma depuis 1925 mais l'activité s'arrête à cause des Allemands qui en font l'acquisition. 

La salle de Cinéma prend le nom "Etoile des Monts" et a une capacité de 250 places. 

Le 22 Avril 1955, la vente du bâtiment entre la famille Mazé, et l'association est signée. Le siège est situé au presbytère et y est représenté par l'Abbé Jean Sergent. 

Voici la liste des membres fondateurs : 

Manu Frabolot,Négociant en Vins

Charles Frabolot, Négociant en Charbons

Emile Kerguelen, Cultivateur

Jean Meur, Boulanger

François Tréanton, Notaire

Yves Nézet, Horloger

Jean Tromeur, Tailleur

Louis Le Coz, Maréchal-Ferrant

Etienne Quévarec, Cultivateur

Emmanuel Henry, Employé

François Salaun, Meunier 


vendredi 25 septembre 2020

Les Routes

 Le 9 Mai 1841, le conseil municipal considère la nécessité de faire un chemin vicinal reliant Brasparts à Le Faou.


1895 - Chemin de Toul-Ar-C'hoat au Bourg au premier plan et la Route du Faou au deuxième plan

le 23 Avril 1843, le conseil demande au Préfet, une aide pour la construction d'une route reliant Brasparts à Sizun.

Le 24 Septembre 1843, vote favorable pour la construction d'une route reliant Brasparts à Loqueffret en passant par Lannédern.

Le 11 Février 1847, l'autorisation du Préfet pour la construction de la Route du Faou, est donnée.


Roc'h-Vraz - Route du Faou - Lieu de mon enfance

En 1855, la construction du Chemin Départemental 21, Route de Lannédern, est voté.

Le 18 Décembre 1887, la construction du chemin N°1 entre Le Moënnec et Ty-ar-Moal, est accepté par le Préfet.

Le 16 Août 1890, c'est au tour du chemin du Kinkiz.

En 1908, le tracé du chemin de Ty-ar-Moal-Menbon, est accepté.

En 1912, création du chemin de Pontigou au bourg.

En 1923, le chemin N°8 est tracé allant du Favot à Kerbraz.

Le 2 Mars 1934, l'acquisition du chemin allant Pontigou à Pennalen est voté.

En 1946, celui de Prat ar Bloc'h.

En 1947, c'est au tour de celui de Botquest.

En 1948, le chemin de Coat-Compes reliant la route Royale. 

En 1950, c'est au tour de ceux de Menglaz allant à Coativoal et du Doulven-Vihan jusqu'à Croix Saint-Sébastien.

jeudi 24 septembre 2020

Les Rues et Places


 En 1901, le dossier de recensement du bourg fait état de 6 rues dont voici le descriptif :


La Rue Saint-Michel (Sud)



La Rue Saint-Michel (Centre)

La Rue Saint-Michel (Nord)

La Rue du Temple

La Rue de la Varlope

La Rue des Douves

Pour ce qui est des Places, le recensement en compte 4 :

Place Carnot

Place du Tsar Nicolas II, qui devient Place Saint-Antoine

Place Sainte-Barbe

Place aux Cochons

Introduction

" Kompezan Brasparzh, Diveinan Berrien, Diradennan Plouie, Tri zra dic'hallus da Zoue.  Aplanir Brasparts, Épierrer Berrien, Ôter l...