Carte de Cassini 1675
TOPONYMIE
1050 : Bratberth, 1360 : Brasperz, 1370 : Brasberzh, 1450 : Brasperz, 1536 : Brasparts
En vieux Breton, il existe cette traduction :
Parzh, Perzh : Haie
Sans doute un ouvrage défensif formé de haies.
Le vieux Breton ayant disparu, Brath est retrouvé dans le Gallois qui correspond au verbe Piquer.
Dans le Breton des années 1800
Braz = Grand
Parzh ou Parrez = Commune
Ce qui signifie Grande Paroisse,
ÉTYMOLOGIE
Brasparts est traversée par la départementale D785, sur l'axe routier, Quimper-Morlaix. Elle est voisine des communes de Pleyben, Lannedern, Loqueffret, Brennilis, Botmeur, Saint-Rivoal et Lopérec.
POPULATION
Les villages sont au nombres de 87.
1789 : 2 323, 1806 : 2 504, 1878 : 3 016, 1911 : 3 524, 1962 : 1 500, 2020 : 1 024.
HISTOIRE
Les alignements de la Noce de Pierre, près du lac de Brennilis montre un habitat existant depuis le mésolithique.et le tumulus de Goarem an Digui, près du village de Prat ar Bloc'h nous indique une sépulture datant de l'âge du bronze. A Stumenven et à Castel Du se trouvent deux sites Gallo-Romains habités par des Osismes.
Une légende veut que cette paroisse ait pour premier titulaire Saint-Jaoua, neveu de Saint-Pol-Aurélien et envoyé à Brasparts pour lutter contre le paganisme ( Non-Chrétiens). Il aurait succédé à Saint-Tujan, patron de l'actuelle église.
En 1280, Jean Baptiste Ogée écrit dans ses nouvelles que le territoire de Bras-Perth renferme les manoirs nobles de Toullaouen, La Marche, La Forêt, Le Squiriou, Maestangal et Parchiame.
En 1675, la commune est connue pour des faits liés à la révolte des bonnets rouges.
En 1692, le Pape Innocent XII, accorde indulgence plénière et rémission de tous leurs péchés à ceux qui auront visité avec dévotion l'église de la bienheureuse Vierge Marie à Brasparts.
Au milieu du 18e siècle, des chemins anciens desservent Brasparts :
* Le Hent Tro Breizh, ce chemin sinueux est un véritable bourbier entre Quimper et Saint-Pol. Il passe par Castel Du puis monte sur la crête de Stumenven, passant à l'ouest de la Motte Cronon et dérive sur les landes de Saint-Rivoal pour rattraper le Léon.
* Le chemin d'Ahès (Carhaix) qui mène jusqu'au Bec du Raz (Ile de Sein).
* La route royale Quimper-Morlaix 1794-1843
* La route de Le Faou 1800-1844, aucun rapport avec celle d'aujourd'hui, je préfère le préciser.
* La route de Sizun 1825-1888.
Brasparts est alors une grande cité commerciale
En 1770, les archives montrent que le Marquis de La Fayette ( Maréchal de France ), possédait les terres du Parc.
En 1780, la répartition du territoire paroissial a une superficie de 6 926 ha. Il est divisé par les lacs, étangs, prairies, terres labourables et landes.
En 1834, Brasparts voit arriver la brigade à cheval de gendarmerie et le premier médecin.
En 1843, le Baron de la Pylaie, nous raconte dans ses nouvelles que ce pays est en arrière de deux siècles par rapport au reste de la France. Les habitants portent le costume, les cérémonies religieuses et les traditions du pain bénit sont d'actualité, l'absence de bancs dans l'église et le bruit des sabots dans les rues le rende stupéfait. Il s'exclame de cette pauvreté existante.
En 1850, Brasparts est relié au rail, le progrès favorise l'émigration, la montagne se vide de ses habitants. Il ne reste que les derniers paysans pauvres et défavorisés.
En 1898, L'abbé Bourvon, Recteur de Brasparts, obtient l'agrandissement du cimetière, répare les chapelles de Saint-Michel, Sainte-Barbe et Saint-Sébastien, dote l'église d'un chemin de croix, crée l’école privée Saint-Michel, confié aux frères de Ploermel.
En 1900, le recensement dévoile 3 769 habitants dont 800 rien qu'au bourg. On y compte cinquante cafés-épiceries.
Au début des années 1900, l'élevage domine la paysannerie, 3 705 bovins, soit deux par habitants, 760 chevaux, 450 moutons noirs. L'exploitation des pommiers à cidre explose considérablement. L'essor de la petite propriété rurale permet l'appropriation individuelles des anciennes terres collectives. Le char à bancs a remplacée les bœufs. Le costume Breton devenu incommode et pittoresque a complètement disparu.
En 1907, les fermiers cultivent des céréales occupant 1 390 ha. L'avoine pour payer le fermage et pour nourrir les animaux. Le froment et le sarrasin pour nourrir les personnes.
En 1912, les Chemins de Fer Armoricains créent la ligne du train patate, Plouescat-Rosporden. Elle est crée grâce à l'extraction de la tourbe du Yeun Elez, servant à alimenter en énergie la poudrerie de Pont de Buis.
En 1925, Brasparts est le premier bourg du département à voir l'électricité arriver grâce à la turbine de la centrale électrique de Brennilis. L'invention fut vendue à la compagnie "Le Bon" avant l'apparition d'EDF en 1946. Thomas Edison est l'inventeur de l’électricité en 1822.
En 1938, Brasparts créée une équipe de pompiers et à la suite s'un grand feu ravageant la ferme de Prat ar Bloc'h, s'équipe d'une moto pompe manuelle. L'eau est pompé du lavoir de Pont-Coat et permet d'asperger le coq de l'église vu sa capacité de 60 mètres cubes/heure.
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